Vengeance ratée Ce texte a été réalisé en classe par groupe de 2. Consignes : écrire un récit policier de quelques pages. 1ere et 4ème de couverture (invention) : Assis dans son bureau des locaux de la police de Biarritz, Eric Sanchez fumait un cigare et observait la pluie par sa fenêtre: « Fichu temps d'automne! » pensait-il. Presque chauve, la quarantaine, il était commissaire. Une affaire de la plus haute importance lui avait donné du fil à retordre, mais comme toujours, il l'avait résolue brillamment. Policier intelligent, dévoué et très impliqué dans son travail, il était apprécié de tous ses collègues. Le voilà donc à 14h00, dépité et fatigué, mangeant un sandwich après avoir réglé les derniers détails de l'enquête. L'agent Ross, charmante jeune femme, entra dans son bureau : « - Chef, une personne veut vous voir pour une affaire urgente, dit-elle. - Qui ça ? - M. Polo. » Le commissaire se leva et la suivit. Il aperçut un jeune homme d'une vingtaine d'années à l'accueil du commissariat : « - Voilà chef, c'est cet homme, lui expliqua-t-elle en le désignant. - Bonjour commissaire, dit-il. - Bonjour, suivez-moi dans mon bureau pour m'expliquer ce qui vous amène. » Une fois installé, le visiteur prit la parole: « - Je me présente, Michel Polo. - Je sais... Des banques Polo, n'est-ce pas, intervint le commissaire. - Oui c'est exact. Je suis venu vous voir car mon père a disparu. - Pardon? S’étonna Sanchez. - Mon père a disparu, répéta-t-il. Il est allé se promener comme à son habitude dans la forêt de notre résidence, mais il n'est jamais revenu. » Le commissaire prit une tasse de café, en proposa à Mr. Polo et reprit son cigare. Après avoir obtenu ces quelques renseignements du fils Polo qui s’en alla, le commissaire décida de prendre l’affaire en main, seul. Il réfléchit aux indices donnés par Michel : Yvan Polo était un homme de grande taille, calme et affectueux. Le jour de sa disparition, il portait un blouson brun et un béret bleu. L’enquête s’avérait difficile : en effet, le fils ne connaissait pas d’ennemi potentiel et rien n’indiquait que le père voulait s’enfuir. Il prit son chapeau, sa veste et s’en alla. Il partit pour le quartier environnant le lieu du crime et commença à questionner les habitants. Il interrogea une voisine mais n’en apprit pas d’avantage. Il se rendit alors à la banque où travaillait Yvan comme directeur. A l’accueil du bâtiment, il rencontra un homme connaissant bien les habitudes de la victime : « - Bonjour, je me présente : Commissaire Eric Sanchez. J’enquête sur la disparition de M. Yvan Polo. - Bonjour. Jean-Paul Caradok, répondit l’homme. C’est horrible cette disparition. - Oui horrible, dit Eric distraitement. J’aurais quelques petites questions à vous poser M. Caradok. Quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ? - Il est venu il y a environ une semaine pour signer quelques papiers. Il n’est pas tout le temps présent parce qu’il a délégué quelques responsabilités à son fils. - Etait-il accompagné ? - Oui, bien sûr. Sylvie, sa gouvernante, l’accompagnait comme à son habitude. Elle vient tout le temps avec lui : ils ont l’air très proches. - A quoi ressemble-t-elle ? continua l’enquêteur - Petite, brune à bouclettes. Depuis que je la connais, je la vois comme une femme gentille et très douce. Mais… - Mais quoi ? encouragea Eric, impatient - Cette fois elle… elle était très, hum,… étrange. - Etrange ? - Oui exactement… étrange. Elle regardait partout autour d’elle, semblait méfiante, comme si elle se sentait suivie, ajouta enfin Jean-Paul Caradok. » Content d’avoir eu ces renseignements très importants, Eric part, satisfait, au château Polo pour interroger cette gouvernante espérant être, sur une piste. Il prit donc sa voiture et se dirigea vers le domaine. A son arrivée, il tomba nez à nez avec le gardien : « - Qui êtes-vous ? - Commissaire Sanchez. J’enquête sur la disparition du maître des lieux, dit-il en montrant son insigne. » Le gardien s’éloigna et ouvrit le portail. Eric entra dans le domaine, impressionné : « Ils ne sont pas pauvres ici ! » jugea-t-il. Il s’approcha de la porte d’entrée et sonna. Une belle petite jeune femme ouvrit. La gouvernante. Elle le fit entrer, ils s’installèrent dans le salon et commencèrent à discuter : « - Sylvie. Je suis la gouvernante de M. Polo. Vous enquêtez sur sa disparition n’est-ce pas ? dit la femme d’une voix douce. - C’est exact, Eric Sanchez. J’aimerais bien vous poser quelques questions si cela ne vous dérange pas, répondit-il. - Et je vous répondrai volontiers, affirma-t-elle en se levant. » Elle revint avec deux tasses de café et quelques cookies faits maison. « - Avez-vous remarqué quelque chose de particulier ? demanda Eric en se servant. - Non pas spécialement, répliqua-t-elle pour toute réponse la mine froide. - Quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ? - Nous sommes allés dans la forêt. Mais je suis vite rentrée car il désirait son fusil pour chasser. Quand je suis revenue, avec le fusil donc, il était introuvable. J’ai pourtant cherché pendant des heures entières, sans succès. J’ai alors couru le plus vite que j’ai pu pour avertir M. son fils. Nous y sommes retournés tous les deux, mais en vain malheureusement. Il m’a donc dit qu’il avait décidé de venir vous voir. Il m’a également dit qu’il avait entendu parler de vous par le biais de son pauvre père. Il m’a bien spécifié de rester à la demeure au cas où, par bonheur, M. aurait réapparu. Ce qui ne fut malheureusement pas le cas, vous vous en doutez bien. M. son fils est rentré me rapporter sa visite à votre commissariat. Il a affirmé que vous vous en occuperiez très bien. Puis, il est reparti dans la forêt continuer les recherches pour vous faciliter la tâche. - Est-ce que quelqu’un peut prouver que vous êtes revenue chercher le fusil pour Yvan ? questionna Eric entre deux bouchées. - Bien évidemment. M. son fils m’a vue et m’a même demandé pourquoi j’étais revenue aussi rapidement… seule de surcroît. - Je vois, dit-il pour toute réponse. Et où se trouve « M. son fils » à présent ? - Il est toujours dans la forêt. - Pouvez-vous m’y conduire, qu’on puise discuter tous les trois ? - Bien entendue ! s’exclama-t-elle en prenant un manteau noir. » Ils sortirent donc tranquillement et virent Michel Polo, en transe, courant à toutes jambes vers eux, un papier à la main. « - Regardez ! Regardez ! J’ai trouvé un papier ! cria celui-ci. - Qu’y a-t-il de marqué dessus ? interrogèrent Sylvie et Eric d’une même voix. - Un numéro de téléphone ! répondit Michel, haletant. - De téléphone ? » Eric regarda le numéro : 05.52.73.43.20. « - Puis-je téléphoner ? demanda le commissaire. - Oui bien sûr ! répondit Sylvie. Suivez-moi. » Ils se rendirent donc tous au salon. Le commissaire prit le téléphone et composa le numéro. Une voix rauque répondit : « - Si vous voulez revoir Yvan, vous devez m’apporter cinq cent mille euros en liquide dans un sac devant le quai numéro treize à minuit, hum… seul ! » Le commissaire raccrocha, perplexe, et raconta aux personnes présentes dans la pièce ce qu’il venait d’entendre ; ils furent tous abasourdis. A 23h40, Eric prit sa voiture et partit donc " seul " avec l’argent, en direction du quai numéro treize. Arrivé au port, il attendit que sonne minuit pour sortir de sa voiture et se diriger vers le quai. Le malfaiteur sortit de sa cachette, encapuchonné. « - Donnez-moi l’argent ! ordonna ce dernier. - Où est Yvan ? - Ne vous inquiétez pas, il va bien. - Où est-il ? insista le commissaire. - Dans la voiture, répondit-il impatient en désignant une voiture noire garée près d’un bateau de pêche. - Mais qui êtes vous donc ? - On m’appelle Léonard Lenoir, répondit le malfrat un sourire aux lèvres. - Ah oui, je vois, l’escroc qui a fait 5 ans de prison pour fraude. Je me trompe ? - C’est à cause de cette ordure de Polo que je suis allé en prison : il m’a forcé la main en m’affirmant que c’était légal et je vous interdit de m’insulter, je ne suis pas un escroc. - Peut-être pas un escroc, mais à présent, vous êtes un kidnappeur. - Bon ça suffit, assez parlé. Donnez moi l’argent maintenant ! s’énerva Lenoir en pointant une arme sur Eric, mal à l’aise. » Le commissaire s’empressa alors de jeter le sac rempli de billets aux pieds de Léonard. Celui-ci s’en empara rapidement, quand soudain, une dizaine de voitures de police arrivèrent. Ils pointèrent leurs armes sur Léonard Lenoir, celui-ci lâcha le sac et s’agenouilla face contre terre. Les policiers arrêtèrent le criminel et libérèrent Yvan Polo. « Ordure, dit Lenoir, en direction du commissaire. » Celui-ci s’éloigna, satisfait en allumant un cigare.
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