La Médecine au Moyen-Âge

Ce texte a été réalisé en cours.

Consignes : se mettre à la place d'un page du Moyen-Âge (une sorte d'apprentit) et écrire une page de son journal qui explique une aventure qui lui est arrivé. Les filles s'appelleront Emeline.

Page de commencement (donnée par le professeur) :

Ce journal tenu par moi, Emeline, commence en ce 1er décembre de l'an de grâce 1365.
J'écris ces mots depuis la paroisse de Busigny, où je vis avec mon père Guillaume, ma mère Guenièvre et mes deux jeunes soeurs, Isabo et Viviane. Je vais néanmoins bientôt quitter ces lieux car je m'apprête à passer le prochain mois (et plus, je l'éspère) comme page au château du frère aîné de mon père Godfroy, Baron de Montmirail. Mon oncle attend ma venue depuis deux ans mais, jusque là, ma mère n'avait pas le coeur à me laisser partir. Dans deux jours, j'aurai 13 ans et mon père estime que je ne peux plus attendre. Je vais donc apprendre les techniques et les obligations que je devrai connaître pour devenir ensuite écuyer et peut-être, chevalier, si mon père en a les moyens. Ma mère m'a demandé d'écrire ce journal afin que je me souvienne de tout ce que j'ai fait et que je puisse le lui raconter quand je la verrai.
Je suis impatiente de commencer ma nouvelle vie.

          J'arrive au château de mon oncle et je me dirige vers les hôpitaux du domaine.

       Je rencontre Messire Robert. C'est un médecin mais aussi un moine; en effet, les médecins sont souvent des religieux car les gens du clergé savent lire et écrire et peuvent donc apprendre dans les ouvrages des médecins renommés.

     Il me donne quelques exemples de maladies : on peut trouver la tuberculose; le typhus, la variole, la grippe, la  gangrène (infection générale du corps qui peut se conclure par une mort douloureuse), le mal des ardents (intoxication alimentaire).

Il me parle à présent des remèdes que l'on peut trouver dans le royaume : ce sont souvent des remèdes tirés de textes médicaux de grands auteurs antiques comme Hippocrate. Ils expliquent les vertus des plantes, la composition des remèdes... Pour examiner un patient, il faut : écouter les battements de son coeur, regarder sa langue... pour découvrir la cause de la maladie et la maladie elle-même. Il me donne également quelques exemples de remèdes connus : on utilise le fenouil pour soigner les maladies des yeux ou la toux, l’absinthe pour la fièvre, le cerfeuil pour les hémorragie; et enfin les épices pour les insomnies.

       Je lui pose à présent une question : « Pouvez-vous pratiquer des opérations chirurgicales ? ». Il me répond que non car sa religion lui interdit de faire couler le sang d'autrui. Les chirurgiens ne sont pas des hommes du clergé, ce sont des personnes qui apprennent leur métier auprès de maîtres.

       Il me conte ensuite un moment important de l'histoire : la peste noire. Elle a été rapportée en Europe par des marchands génois en 1348. Cette année là avait été difficile pour le peuple : il y avait eu une mauvaise récolte ce qui avait engendré un affaiblissement de la population. La cause de cette épidémie est une puce appelée bacille, rapportée par de gros rats qui proliféraient dans les rues sales des villes.

       Le peuple pensait que cette épidémie était une punition pour leurs péchés de la part de Dieu. Elle a causé le désespoir et la folie chez les malades. On a accusé les mendiants et les juifs d’avoir empoisonné les puits et d’être donc la cause de cette horrible contamination. Ils ont donc été massacrés.

       Après cette leçon d’histoire, il m’explique ce qu’est médicalement parlant la peste. Il existe deux sortes de peste : la peste noire ou bubonique (la plus connue) qui provoque des grosseurs noirâtres à l’aine et aux aisselles. Les personnes malades mouraient en deux jours environ. Une complication de cette sorte de peste se nomme peste septicémique. L’autre peste est appelée peste pulmonaire, plus rare que la peste bubonique, mais nettement plus mortelle et extrêmement contagieuse. Elle survient lorsque le bacille atteint les poumons et, sans traitement approprié, est mortelle en 3 jours.

       L’épidémie cessera quelques années plus tard en 1350 (mais réapparaîtra en moyenne tous les dix ans faisant encore des centaines de morts affreuses).

       Heureuse d’en avoir appris autant auprès de Messire Robert, je m’en vais, satisfaite, au souper dans la salle à manger du mon cher Oncle, Mon Seigneur Godfroy, baron de Montmirail.

Emeline